Eric Hallosserie, pilote de ballon et instructeur, fait un point sur le monde des ballons libres à gaz. Aujourd’hui en France, ils ne sont plus que 5 ou 6 pilotes et 4 instructeurs.
Il nous explique comment fonctionne un ballon libre à gaz en nous présentant son ballon, le « Jules Verne ». Son enveloppe est en coton croisé, avec une couche de caoutchouc, il a près de 40 ans (le ballon !). La nacelle est retenue au ballon et par un filet englobant le ballon. Le filet est en chanvre ce qui est rare car il n’en n’existe plus que 3 en France. Il est gonflé à l’hydrogène. Il n’y a donc pas de brûleur mais des lests (sacs de sable par exemple), il y en a 90 sur le Jules Verne. Ce ballon pèse 170Kg pour un volume de 630m3. Il pourrait s’élever jusqu’à 2 300m, mais Eric préfère les ballades entre 300 et 700m pour mieux profiter de ce qui l’entoure.
Il fait des vols de courte durée (de 20mn à 12h). Toutefois, certains ballons peuvent voler beaucoup plus longtemps, comme lors de la Gordon Bennett, compétition exceptionnelle de distance en ballon à gaz (jusqu’à 3 jours). Les ballons, d’un volume d’environ 1 000 m3 peuvent être gonflés à l’hydrogène ou à l’hélium.
Eric a participé à la manifestation qui s’est déroulée à Thionville en 2004 (Ballons de Lumière et Gordon Bennett) mais les difficultés rencontrées en France pour voler sont nombreuses : prix du gaz, autorisations administratives, contrôle Véritas tous les ans.
Audouin Dollfus conclue cet exposé en précisant qu’il existe deux aérostations :
la Belle aérostation (comme les ballades d’Eric) et la Grande aérostation (comme la coupe Gordon Bennett, compétition extrêmement audacieuse et spécifique du ballon à gaz) et que ces deux aspects sont complémentaires. |