WINDREAM ONE

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un nouveau défi pour THEOLIA, Peggy Bouchet et Stéphane Rousson

 
 
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Avec un arrière-grand-père, François Belgrand, fondateur, dans les années 50, de l’aéroport de Nice, Stéphane Rousson ne pouvait que rêver d’aviation. Mais le système scolaire classique va en décider autrement et l’éloigner pour quelques années de sa vraie vocation.Dans une succession de voyages qu’il finance avec des petits boulots, il part à la découverte de la vie et du monde : l’Europe, les États-Unis,  l’Australie et le Cercle polaire.

Puis, il décide à 26 ans de monter une entreprise de Snowboard, qu’il vend trois ans plus tard pour se payer le rêve qui lui tient le plus à coeur : une licence de pilote de ligne. Il commence par une licence de pilote privé au Canada, puis revient en France pour passer sa licence de pilote de ligne.

En 1985-86 Luc Geiser créait et pilotait le "ZEPPY", un dirigeable monoplace de 130m3 à propulsion musculaire (par pédalage). La maniabilité était bonne et la vitesse dépassait 20 Km/h. Après la disparition de Luc, Stéphane remet au point le Zeppy en vue d’une aventure exceptionnelle : la traversée de la Manche.

Depuis plus de deux siècles, la traversée de la Manche est une épopée à chaque fois aventureuse. En 1785 : Jean-Pierre Blanchard parvient à franchir le détroit avec un ballon à hydrogène. Après lui, Louis Blériot effectue la première traversée en avion en 1909 et Charles Fourens, en 1934, à bord d’un ballon à hélices baptisé hydrosphère.
     
En parallèle, Stéphane préparait un autre projet : renouveler l’exploit de Gérard d’Abboville (premier à traverser l'Océan Atlantique en solitaire à la rame) non pas sur l’eau mais dans les airs, en dirigeable. L’exploit avait déjà été tenté en 1993 par Nicolas Hulot et Gérard Feldzer sur un dirigeable de 700m3, à propulsion musculaire, sans pouvoir être mené à bien, ni jamais retenté. C’est l’architecte Jean-Marc Geiser (père de Luc) et l’ingénieur Didier Costes qui avaient conçu le Zeppy-2.
Sa rencontre avec THEOLIA et Peggy Bouchet va lui permettre de réaliser son rêve : Windream One…. Ainsi Stéphane, le concepteur du projet, apporte à cette expédition son expertise reconnue en aérostation. Il prend aussi en charge la partie conception, recherche, développement, et suivi de construction.
En tant que chef de bord de WINDREAM ONE, seul Stéphane Rousson, a l’obligation de posséder une licence ULM classe 5. Co-pilote, Peggy n’a pas besoin de cette licence, mais doit néanmoins avoir les connaissances nécessaires pour assurer le co-pilotage.
Pour Stéphane, la traversée de la Manche sera pour plus tard !
 
Très tôt Peggy Bouchet s'intéresse à l'aventure au travers de rencontres, de voyages, de documentaires et de lectures.
L’idée de traverser l'Atlantique à la rame en solitaire germe dans son esprit. Elle en rêve et son projet prend forme.
Fin décembre 1997, alors que la construction de son bateau s’achève, à force de persévérance, un sponsor lui fait confiance pour cette première mondiale.

En janvier 1998, elle crée sa propre société destinée à la gestion et l'organisation de son aventure.

Le 10 mars 1998, le rêve devient réalité après deux ans de préparation acharnée : Départ des Canaries, direction les Antilles. Après 79 jours de traversée en solitaire et 5500 Km parcourus, ce rêve se transforme en cauchemar.

Peggy fait naufrage à un jour de son arrivée, le 29 mai 1998, au large de la Guadeloupe. Neuf heures durant, elle restera agrippée à son bateau qui s'enfonce inexorablement et est sauvée in extremis.
Peggy ne s'avoue pas vaincue et le 18 novembre 1999, elle repart du Cap Vert pour arriver victorieuse en Martinique (4000Km) le 5 janvier 2000. Elle a été fidèle à sa devise : “Oser toujours, céder parfois, renoncer jamais…”

Au sein de ce nouveau projet WINDREAM ONE, elle apporte ses connaissances de l’aventure et son expérience de la mer.  Elle assure aussi la partie rencontres et synergies avec les partenaires, le management, la communication, la logistique avec le nouveau Team qui se construit autour de ce projet.
     

Didier Costes, concepteur du ballon-voile, dirigeable qui navigue au chien de mer (photo de droite)

Impliqué dès 1972 par le CEA dans les questions de dirigeables de transport lourd, il propose un développement progressif à partir de dirigeables légers.

Polytechnicien et ingénieur général des Ponts et Chaussées, il invente le ballon-voile couplé à une dérive stabilisée dans l’eau, qui lui permet de remonter au vent. Le système a été testé en 1992 sur le ballon à propulsion humaine de Nicolas Hulot et Gérard Feldzer.

Didier Costes a également inventé l’enveloppe delta trilobée, qui vient bousculer les formes généralement ellipsoïdes ou cigaroïdes des dirigeables. Cette forme delta trilobée annonce les futurs dirigeables hybrides à forte portance aérodynamique. Cette forme novatrice d’enveloppe est aussi un réel soutien à la navigation au chien de mer, car elle s’approche de la structure d’une voile.

Les autres acteurs participant à ce projet :

Gérard Feldzer, Directeur du Musée de l’Air et de L’Espace du Bourget, instructeur A 340 chez Air France, il est le conseiller personnel de Stéphane Rousson sur le projet WINDREAM ONE, tant sur la conception du dirigeable que sur ses techniques de pilotage.

   
Hervé Kuhlman, de l’ENS Cachan (École Nationale Supérieure), Chef du projet Dirisoft, a apporté la richesse de ce réseau dédié à l’étude des ballons dirigeables. Il a également donné de précieux conseils techniques en matière de tissus et d’assemblages pour WINDREAM ONE.
 
Laurent Tournier, Héol Composites, intervient dans la conception et la réalisation de pièces techniques en matériaux composites. Il avait déjà fourni à Stéphane Rousson les pâles d’hélices du Zeppy, son ballon à propulsion musculaire. Il construit en carbone, pour WINDREAM ONE, la nacelle et le chien de mer.
 
Jean-Jacques Lamoussière, Club Aérostatique d’Ile de France, pilote et instructeur de montgolfière, assure la formation complémentaire de Stéphane pour le projet WINDREAM ONE.
 
Sébastien Rolland, pilote instructeur et constructeur de ballons libres, a pour mission le conseil sur la mise en vol libre du ballon, un pilotage de  secours très particulier, maîtrisé par les pilotes de ballons gaz.
 
Pierre Lasnier, directeur-fondateur de la société MétéoMer, sa mission est d’assurer la préparation météo des pilotes, de donner le top départ au moment de la meilleure fenêtre météo à Dakar.
 
Crédit photo : Aerohistory - Agence DPPI