ATELIER BALLON SOLAIRE

BINAS
(Loir et Cher)
21 et 22 janvier 2006
 
Histoire Solis Nebula Envol à Meudon Atelier fabrication Home wokipi-aerostation

 

 

Que rêvent de faire les cerfs-volistes quand il n'y a pas de vent ? Faire voler autre chose, évidemment !

Depuis quelques temps, on était quelques uns à en rêver, faire voler un ballon solaire... Mais avant il faut le construire. Pas évident à faire tout seul, surtout quand on ne possède pas de local pour la découpe.

Alors encore un grand merci à tous ceux qui ont oeuvré pour cet atelier puisse exister ! Et en premier à Christophe (et ses parents) pour nous avoir accueillis dans ce grand garage.

Notre challenge : construire en un week-end 8 ballons solaires, dont un manchot (fait par Joel Goupil) et un chat (celui de François Guzman).

Les plans et le patron ont été réalisé par Jean-Claude. Les ateliers se mettent en place. D'abord il y a la découpe du Polyane qui est livré en tube ce qui nous permet d'inverser le patron et d'avoir peu de chute. Il faut 8 panneaux pour faire un ballon solaire, ce qui fera en tout... beaucoup de découpes ! Les 8 premiers panneaux découpés, l'atelier soudure se met en place.

On place bord à bord les deux premiers morceaux et comme le polyane est thermo-rétractable, on fera les soudures avec nos décapeurs thermiques.

Ils serviront aussi de temps en temps pour nous réchauffer les mains, en cette fin janvier le temps est un peu frais.
On travaille comme des "chefs". Il y a de plus en plus de panneaux découpés, et de plus en plus de petits ateliers soudure.
Une vraie fourmilière, et en plus la bonne humeur est toujours bien présente. Merci à celles qui ont pris en charge les repas et l'hébergement. Les "ouvriers clandestins" n'auraient pas été si efficaces si l'intendance n'avait pas suivi.
Et là, nous avons vraiment été gâtés, des plats chauds à chaque repas. Ambiance assurée aussi bien du côté des hommes que chez les femmes.

Certains auront beaucoup de mal à se remettre au travail l'après-midi. Est-ce d'avoir trop ri ou trop mangé, ou bien les deux ?
Le premier ballon terminé, celui de Jean-Claude, on est impatient comme des gamins et on décide de le tester juste derrière le garage, dans les champs. C'est vrai qu'il y a un peu de soleil, mais notre impatience nous fait oublier les règles essentielles : un ballon solaire vole sans vent. Et là, c'est pas vraiment le cas.

Christophe gonfle le ballon avec un ventillo de voiture, le ballon prend forme, s'élève, mais le vent s'engouffre sur les côtés, les points d'attache des brides n'ont pas été vérifié ... et ce qui devait arriver, arriva !

Les brides lâchent, le ballon nous échappe, mais c'est sans compter sur la rapidité et les grandes jambes de Christophe, qui le rattrape juste avant qu'il n'atteigne les arbres.

Le dégonfler n'est pas si simple. On profitera tous de cette expérience pour modifier les points d'attache de nos brides, en rajoutant à la base un tube en plastique (type diurite, facile à trouver, puisqu'on est dans un garage). Les brides feront maintenant le tour du tube.
De retour à l'atelier-garage, on gonfle le ballon de Jean-Claude pour repérer les trous et réparer.
Les autres ballons seront aussi gonflés à l'air chaud pour vérification des soudures. C'est un grand moment d'émotion et de rigolades, les ballons étant plus envahissants qu'on ne le pensait, surtout à l'intérieur.

Patrick décide de prendre des photos de l'intérieur et lorsqu'il aperçoit nos silhouettes, on l'entend dire "bouge ton corps !" Alors on répond tous présents. Arriverez-vous à savoir qui se cache derrière le ballon !
Notre challenge est réussi. Nous avons construit les 6 ballons solaires "classiques". Le chat est presque terminé et le manchot bien avancé.

Pour la construction de ce dernier, Joel est parti d'une petite photo trouvée sur un site Internet. Il a réalisé une maquette au 10eme, qui lui sert de patron pour réaliser le grand. Il ne sera pas vraiment fini à la fin de notre atelier. Mais c'est une réalisation assez complexe, notamment pour souder les ailes à l'intérieur !

Alors nous partirons le dimanche soir un peu frustré de ne pas l'avoir vu en vol.

Quelques jours supplémentaires seront nécessaires, mais cela en valait la peine. Nous venons tout juste d'avoir des nouvelles du manchot et de son "papa". ils se portent bien tous les deux comme vous pouvez le voir sur les photos qui viennent de nous parvenir.

NDLR :
message pour Joel, il faut lui trouver un nom et bien sûr fêter sa naissance avec les copains !

De son côté, Christophe a fait un vol d'essai le 11 février au matin. Voici ses commentaires :

Bonjour à tous,

J'ai fait volé mon ballon solaire pour la première fois ce matin, je vous livre mes observations Les conditions météorologique semblaient bonne :
- ensoleillement
- pas de vent ( Prévision météo : force 0 - Sur le terrain les branches ne bougent pas.)
- température extérieur, 0 à 2° (il y avais encore du givre au sol). J'ai déroulé le ballon au sol, et l'ai attaché à mon dévidoir.

Je n'ai toujours pas de ventilateur, j'ai donc gonflé le ballon par flappage. Le ballon se gonfle assez facilement au début, mais cette technique devient inefficace à partir d'un certain seuil de remplissage. Le soleil a commencé à faire son effet sur le ballon et il a commencé à monter. J'ai déroulé jusqu' à 40m de fil.

Le ballon a mis en évidence une présence non négligeable de vent. Comme le ballon n'était pas totalement gonflé, le vent déforme beaucoup le ballon. J'avais sur la ligne une traction supérieur à 10daN.

Le bridage a tenu mais j'ai constaté des petites déformations du film autour des adhésifs au niveau des brides. Je vais donc rajouter de l'adhésif au niveau des points de bridage qui monte plus haut pour mieux répartir les efforts. Le fait que le ballon soit mal gonflé n'est pas favorable à une bonne répartition des efforts sur toutes les brides.

La phase la plus délicate c'est la fin du vol. J'ai attaché la corde à un poteau. J'ai attrapé le film au niveau d'une soudure en bas du ballon et j'ai fait progresser ma prise jusqu'au sommet du ballon.

Mais j'ai du me reprendre à plusieurs fois, j'ai relâché le ballon pour éviter de faire des déchirures, j'en en fait tout de même une.

Quand j'ai eu le sommet du ballon entre les mains, j’ai enjambé le ballon et j'ai commencé à le dégonfler en le tirant entre les jambes.

Pour attraper le sommet du ballon sans abîmer l'enveloppe, j'envisage d'accrocher une ficelle mais cela va m'obliger à renforcer le sommet du ballon. Pour utiliser le ballon seul, un point d'encrage au sol est indispensable.